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VI. Centre et reflet

« Paysage extérieur, c’est ce que nous percevons des choses ; paysage intérieur, c’est ce que nous en filtrons avec le tamis de notre monde intérieur. Ces paysages ne font qu’un et constituent notre indissoluble vision de la réalité ». Et c’est d’après cette vision que nous nous orientons vers une direction ou vers une autre.

  1. Mais il est évident que ta vision se modifie suivant ta progression.
  2. Il n’y a pas d’apprentissage, aussi petit soit-il, qui s’accomplisse par le seul fait de contempler. Tu apprends parce que tu fais quelque chose avec ce que tu contemples, et plus tu fais, plus tu apprends, étant donné que ta vision se modifie suivant ta progression.
  3. Qu’as-tu appris sur le monde ? Tu as appris ce que tu as fait. Que veux-tu du monde ? Tu veux selon ce qui t’est arrivé. Que ne veux-tu pas du monde ? Tu ne veux pas selon ce qui t’est arrivé.
  4. Écoute-moi, cavalier qui galope en chevauchant le temps : tu peux parvenir à ton paysage le plus profond par trois sentiers différents. Et qu’y trouveras-tu ? Place-toi au centre de ton paysage intérieur et tu verras que toute direction multiplie ce centre.
  5. Entouré d’une muraille triangulaire de miroirs, ton paysage se reflète indéfiniment en nuances infinies. Et là, tout mouvement se transforme et se recompose sans cesse, selon comment tu orientes ta vision dans le chemin d’images que tu auras choisi. Tu peux parvenir à voir devant toi ton propre dos et, en bougeant ta main à droite, elle répondra à gauche.
  6. Si tu ambitionnes quelque chose dans le miroir du futur, tu verras qu’il va dans une direction opposée à celle du miroir d’aujourd’hui ou de celui du passé.
  7. Cavalier qui galope en chevauchant le temps, qu’est-ce que ton corps si ce n’est le temps lui-même ?