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XII. Compensation, reflet et futur

  1. La vie ne serait-elle qu’action et réaction ? La faim rêve de satiété, ce qui est enfermé rêve de liberté, la douleur cherche le plaisir et le plaisir se lasse de lui-même.
  2. Si la vie est uniquement poursuite de la sécurité pour celui qui craint le futur, affirmation de soi pour celui qui est désorienté, désir de vengeance pour la frustration passée… quelle liberté, responsabilité et engagement pourront être soutenus comme invincibles bannières ?
  3. Et si la vie n’est que le miroir qui reflète un paysage, comment ce qui est reflété pourra-t-il changer ?
  4. Entre la froide mécanique des pendules et l’optique fantomatique de simples miroirs, qu’affirmes-tu qui affirme sans nier ? Qu’affirmes-tu sans revenir en arrière, ni sans le répéter de façon arithmétique ?
  5. Si tu affirmes ce qui se cherche soi-même et dont la nature est de se transformer, ce qui est insatiable et qui par essence est ouvert sur le futur, alors tu aimes la réalité que tu construis. C’est donc cela ta vie : la réalité que tu construis !
  6. Et il y aura action et réaction et aussi reflet et accident, mais si tu as ouvert le futur, rien ne t’arrêtera.
  7. Que par ta bouche parle la vie et qu’elle dise : « Il n’existe rien qui puisse m’arrêter ! ».
  8. Inutile et malveillante prophétie que celle qui annonce l’hécatombe du monde. J’affirme non seulement que l’être humain devra continuer à vivre, mais aussi qu’il grandira sans limite. Et je dis aussi que ceux qui nient la vie désirent voler tout espoir, cœur palpitant de l’acte humain.
  9. Que ta joie future veuille que, dans les moments les plus sombres, tu te souviennes de cette phrase : « La vie cherche la croissance et non la compensation du néant ! ».